The Batman est le nouveau film dont on entend parler sur tous les réseaux. Après le super Spiderman No Way Home de Marvel, c’est au tour de l’écurie DC Comics de proposer un film de super-héros suscitant une immense hype.
Après tout cet engouement est justifiable : un nouveau film Batman, le 12e film live action dédié au chevalier noir (18 avec les cross-over et spin-off comme Justice League, Suicide Squad, …) et le 9ème visage pour Bruce Wayne (après Adam West, Michael Keaton, George Clooney, Christian Bale et Ben Affleck pour les plus notable).
On retrouve Matt Reeves, connu pour la planète des singes : l’affrontement, aux commandes, qui nous promet un film différent des autres film de super-héros actuels : moins “marvelisé” plus sombre, plus violent, plus mature et surtout un réécriture du personnage de Batman. Est-ce réussi ? Oui et non :
Bon avant toi, de quoi parle ce nouveau Batman ?
Cette fois ci, on nous propose un Batman plus jeune, durant sa deuxième année de bataille contre le crime à Gotham. Il enquête sur une série de meurtre spectaculaire orchestré par un mystérieux Riddler, qui vise les hauts fonctionnaires de la ville. Le milliardaire Bruce Wayne découvrira alors toute la corruption de la ville notamment liée à sa famille.
Qu’on se le dise, Reeves nous propose plutôt un thriller / polar qu’un film de super-héros. On suit tout le long du film l’enquête menée par la chauve souris. Le tueur en série nous propose de véritable énigme que Batman essaye de déchiffrer tout le long du film.
Mais bien sûr on y retrouve tout de même une bonne dose d’action, mentions honorables pour le combat d’introduction et la course poursuite contre le Pingouin.
En parlant de ce dernier, il est temps d’aborder le bestiaire de Gotham.
On retrouve en premier Cat-Woman, joué par la sublime Zoe Kravitv. Un rôle maîtrisé à merveille et rendu crédible par le jeu de l’actrice. Elle a su démontrer une vrai souplesse pour mettre l’héroïne en action et une véritable sensibilité quant à son personnage. On est content de retrouver la Catwoman des comics Batman et sa relation complexe avec le chevalier noir.
Jeffrey Wright s’impose naturellement dans les pompes d’un Gordon qui est pour moi une des meilleures incarnations du personnage.
On nous propose aussi une relecture assez fraîche du personnage d’Alfred sous les traits d’Andy Serkis. Du côté des vilains, on retrouve un Pinguin qui ne fait que commencer son accession joué par un Collin Farell méconnaissable. Il est à la fois repoussant et charismatique, ce que le comédien joue à la perfection. John Turturro, lui, incarne son rôle de chef de la pègre, sous les traits de Carmine Falcone, avec brio.
L’incroyable transformation physique de Collin Farell en Pinguin
On ne peux pas parler du casting de ce nouveau Batman sans parler de la nouvelle interprétation de Wayne. Robert Pattinson nous propose un justicier plus juvénile que ces prédécesseurs, il y interprète un Batman très fidèle aux comics : vengeur, violent et dépressif (pas assez expressif cependant).
Ce qu’on pourrait reprocher à ce film serait qu’on ne voit peut-être pas assez Bruce Wayne, on suit vraiment l’histoire de l’homme quand il est masqué. C’est presque une bonne nouvelle sachant que Pattinson nous offre un Batman très crédible et charismatique mais un Bruce Wayne bien faible. Il s’agit d’une bonne interprétation dans l’ensemble, en dessous de Christian Bale, mais toujours meilleurs que Ben Affleck à mon goût.
Mais pour moi l’énorme point fort de ce casting est Gotham (oui oui Gotham, vous allez comprendre). Là où toute les adaptations précédentes nous proposait un Gotham minimaliste, sans profondeur, peu sombre; je dirais même un simple skin de ville avec quelques noms bien connus ici et là.
Dans The Batman, la ville est sombre, pluvieuse, crasseuse, anxiogène. Même le jour, on sent l’ambiance pompeuse et malsaine. Gotham n’est pas qu’une ville, il s’agit d’un personnage à part entière, et ça, le réalisateur l’a très bien compris. On sent alors une véritable maîtrise des comics de la part de Reeves.
Et la photographie – quelle photographie put*** – est vraiment mise au service de cette atmosphère crasseuse. Ajoutons à cela la musique : Michael Giacchino nous propose une BO avec un grand B. L’ambiance mis en place par Reeves nous emmène dans un pur film noir.
Quant à l’antagoniste, Paul Dano nous propose une super interprétation vraiment psychotique mais peut être parfois un peu trop. (Quand on veut rivaliser avec Heath Ledger ou encore Joaquin Phénix comme « grand méchant de Batman » c’est compréhensible).
Pour résumé je dirais que ce nouveau Batman c’est une vision plus noir, plus jeune, plus sombre, plus vulnérable… très bien réussi. Un thriller ultra-réaliste dans un Gotham glauque avec un jeu lumière incroyable.
Ce Batman peut s’assoir à la table d’un The Dark Knight sans toutefois le surpasser.
Exemple de l’incroyable photographie de The Batman
Après 12 films, on pourrait se demandé si tout n’a pas été déjà fait. Surtout dans le contexte actuel où les licences héroïques n’ont jamais été autant au devant de la scène avec des relectures à foison, des multivers, des cross-overs ou des come-backs.
Avant la séance j’avais juste peur qu’on ai trop pressé la licence Batman et qu’elle n’est plus aucun jus à nous offrir. Mais non ! Je vous l’affirme ce nouvel univers est excellent et extrêmement crédible et n’a que du bon à nous offrir.
Il pourrait d’ailleurs nous réserver encore bien plus. Le réalisateur Matt Reeves a laissé entendre que ce film pourrait laisser la place à une trilogie. Warner a d’ores et déjà confirmer deux séries spin-off de ce film : Une centrée sur le quotidien de la police de Gotham City et une centrée sur l’ascension du Pinguin à la tête de la pègre à Gotham (c’est cette dernière qui me hype le plus).
À voir si le studio sera capable de nous proposer un Gotham aussi crédible et glauque avec le budget en général plus resserré d’une série.
Et vous les Toshonautes, qu’avez vous pensez de The Batman ?
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