Quand l’animation détruit le manga

Lorsqu’un manga trouve son chemin jusqu’à nos étagères ou écrans, il apporte avec lui une promesse de monde captivant et d’histoires envoûtantes. Cependant, le passage de la page imprimée à l’écran peut parfois se transformer en une expérience décevante, voire frustrante. Dans cet article, nous explorerons trois mangas qui ont malheureusement perdu leur charme dans le processus de leur adaptation animée. Malgré des débuts prometteurs sur papier, ces séries ont échoué à capturer l’essence qui les rendait si spéciales, laissant à nous les fans, un goût amer de déception.

« Tokyo Ghoul » : Quand l’horreur devient une ombre de soi-même

Sui Ishida a créé un univers sombre et troublant avec son manga « Tokyo Ghoul ». L’histoire suivait Kaneki Ken, un jeune homme transformé en demi-ghoul après un incident malheureux. Le manga explorait brillamment des thèmes complexes tels que l’identité, l’acceptation et la lutte intérieure, le tout dans un cadre d’horreur captivant.

Cependant, l’adaptation animée a rapidement perdu de vue ces éléments clés. Les scènes coupées et les raccourcis ont affaibli le développement des personnages, réduisant leurs motivations à de simples clichés. De plus, la deuxième saison, « Tokyo Ghoul √A », a pris une direction divergente par rapport au manga, laissant les fans perplexes et insatisfaits. L’animé a sacrifié l’âme profonde de l’œuvre originale au profit d’une esthétique tape-à-l’œil, aboutissant ainsi à une perte d’impact émotionnel.

« Berserk » : Massacre à la 3D

« Berserk » de Kentaro Miura est acclamé pour son exploration brute et mature du genre dark fantasy. Suivant l’histoire de Guts, un mercenaire marqué par un destin cruel, le manga a réussi à capturer la violence brutale et les luttes existentielles de ses personnages de manière poignante.

Malheureusement, l’adaptation animée a pris un virage périlleux en utilisant une animation 3D qui a déconcerté les fans. Les personnages en 3D ont manqué d’expressivité avec un manque de détail nécessaires pour transmettre leurs émotions complexes. L’utilisation excessive de cette technique a détourné l’attention des intrigues captivantes et a aliéné les spectateurs, en transformant une épopée sombre en une expérience visuelle déroutante. Ajoutez à cela un animé avec une animation digne d’un powerpoint et vous obtenez le massacre d’une œuvre légendaire.

« Seven Deadly Sins » : Récit et animation bancale

Le manga « Seven Deadly Sins » de Nakaba Suzuki a rapidement gagné en popularité grâce à son mélange d’action, d’aventure et de fantaisie. L’histoire suivait les aventures des Chevaliers Sacrés et de la Princesse Elizabeth alors qu’ils se battaient pour restaurer le royaume de Liones.

Cependant, l’adaptation animée a souffert d’une baisse de qualité dans ses saisons ultérieures. Les erreurs d’animation, les incohérences dans le développement des personnages et les raccourcis narratifs ont nuit à la cohérence globale du récit. De plus, certains épisodes ont été critiqués pour leur traitement inapproprié de scènes clés, laissant les fans perplexes et déçus. Cette perte de cohérence narrative et cette animation désastreuse ont terni l’expérience des fans.

Le passage du manga à l’animation est un défi délicat, nécessitant une approche équilibrée entre respect de l’œuvre originale et adaptation créative. Les exemples de « Tokyo Ghoul », « Berserk » et « Seven Deadly Sins » soulignent les pièges potentiels de ces adaptations. Parfois, les animés seront volontairement rushé afin de ne pas mettre trop d’argent dans la promotion d’un manga déjà fini. Cependant, des coupes budgétaires sont volontairement réalisé par simple appât du gain des studios. Ces cas rappellent l’importance de préserver l’essence de l’œuvre tout en laissant place à une adaptation cohérente, afin que l’âme et l’attrait qui définissent ces mangas ne soient jamais sacrifiés.


Publié

dans

,

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *