Blue Period, un manga à lire !

« Avez vous déjà été happé par une peinture ? »

Blue Period, tome 1, Yamaguchi Tsubasa édité chez Pika Edition

Véritable sensation au Japon en 2020, Blue Period a été lauréat du Prix Taisho et du prix Kodansha récompensant chaque année un manga par un panel de professionnels du livre. Plus récemment, la traductrice Nathalie Lejeune a remporté le prix Konishi pour sa traduction de Blue Period lors de la dernière édition du festival d’Angoulême.

Edité chez Pika depuis janvier 2021, Blue Period compte aujourd’hui 8 tomes et est en cours de publication. L’œuvre de Tsubasa Yamaguchi a fait beaucoup parler et a même eu droit à son adaptation en animé disponible sur Netflix.

Ce manga a été une de mes découvertes de l’année 2021 et doit être un de mes mangas préférés à l’heure où j’écris.

Aujourd’hui, on parle de Blue Period de Tsubasa Yamaguchi et de pourquoi cette série est un manga à lire !

Blue Period, animé, netflix

Déjà, faisons un bref résumé de l’histoire.

Nous suivons le quotidien de Yatora Yaguchi, jeune lycéeen en classe de première. Elève brillant aux allures de bad boy (les cheveux décolorés, son piercing, les cigarettes, n’aident pas dans ce lycée japonais), Yatora semble être l’élève cool et sympa de nos années lycée. Accompagné de sa bande de pote, il profite de sa jeunesse.

Comme beaucoup de monde à son âge, il ne sait pas ce qu’il souhaite faire de sa vie. Intégrer une bonne université pour faire plaisir à sa mère semble être le projet. Un jour, Yatora aperçoit le tableau peint par une camarade de classe. Cette découverte du monde du dessin et de la peinture va réveiller un feu en lui jusqu’à lui donner envie d’intégrer l’université Geidai, l’université d’art la plus sélective du Japon.

Blue Period, Planche Tome 1, Yamaguchi Tsubasa édité chez Pika Edition

Blue Period nous plonge dans le milieu de l’art et du dessin. Peut-être pas sexy dit comme ça mais Tsubasa Yamaguchi nous créé une œuvre bourrée de qualité qui va vous faire adorer cet univers particulier.

L’une des qualité première de Blue Period réside en son ton réaliste. Yatora Yaguchi est adolescent loin du milieu artistique. Il le prend même en raillerie lors de ses cours d’art plastique au début du manga. Il ne lui a fallu qu’une œuvre pour changer sa conception des choses.

Au fil des pages, on suit l’immersion de notre protagoniste dans ce nouveau monde avec ses codes et ses règles. Le regard néophyte du personnage principal donne une vision réaliste de l’art. On y apprend la complexité du travail de peintre (les techniques de dessin mais aussi les questions de composition ou encore le travail des matériaux).

Blue Period, Tome 4 planche, Tsubasa Yamaguchi édité chez Pika Edition

L’art est aussi motivant et beau au travers les yeux de Yatora. Tsubasa Yamaguchi nous montre parfaitement cela par la joie que procure le dessin aux nombreux personnages. Il s’agit d’un moyen d’expression ou même d’amusement pour les personnages. Ils se célèbrent eux-mêmes et se trouvent dans leurs dessins.

L’art est néanmoins difficile et incertain. La rigueur du travail est montrée sans langue de bois. Les personnages subissent le contrepoids de leur passion et de leur rêve de vivre de leur art.

L’auteure nous livre un portrait de l’art vif et passionné par le regard de Yatora qui trouve un réel but de vie en cette discipline.

Blue Period, Planche Tome 1, Yamaguchi Tsubasa édité chez Pika Edition

Blue Period va au-delà d’une simple immersion dans le monde artistique : il s’agit aussi d’un school life. Yatora Yaguchi se voit confronter à la question de l’orientation et des concours. L’auteure arrive à retranscrire cette période difficile dans la vie d’un lycéen japonais finement dans son récit.

Les nombreux échanges avec sa mère sur son orientation où encore son stress grandissant avec l’arrivée des concours, Yatora vit ce que beaucoup de jeunes japonais vivent à 17 ans. La pression des concours pour entrer dans le supérieur, étape charnière dans le système scolaire japonais, ou la pression familiale pour faire des études « respectables » sont traités sans trop en faire dans ce récit.

Blue Period, tome 5, Yamaguchi Tsubasa édité chez Pika Edition ( Cette couverture est incroyable !!!)

Malgré tout, Blue Period ne tombe pas de drame. La narration est parfaitement calibrée. Loin d’être trop lent, le rythme nous embarque dans la course de Yatora : être prêt pour les concours alors qu’il n’a jamais fait de dessin de sa vie. Ce défi donne pas mal d’action à l’intrigue. On est investis dans cette course contre la montre pour voir les progrès de notre héros.

En parlant de dessins, je ne peux parler de Blue Period sans parler de ses dessins : Un orgasme visuel ! Avec Blue Period, l’auteure mêle un style manga avec un style plus réaliste. La retranscription des peintures ou dessins est vachement belle et bien faite. Tsubasa Yamaguchi maitrise son œuvre de A à Z.

Blue Period, tome 8, Yamaguchi Tsubasa édité chez Pika Edition ( Couverture aussi folle !)

Pour finir, j’aimerais juste mettre en lumière les autres personnages de ce manga. Au-delà de Yatora, tous les personnages (TOUS) sont extrêmement bien développés dans Blue Period. De Yuka à Yotasuke en passant par Ooba, les personnages gardent leur réalisme et apporte tous quelque chose à l’histoire.

Blue Period : 5/5. Une vraie pépite maitrisée de A à Z, une bonne histoire avec un bon rythme, des bons personnages et des dessins incroyables ! Je ne peux que vous conseiller de lire Blue Period !

C’est tout pour moi,


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