Qui n’a jamais été déçu par un animé? En tant que collectionneur de manga, on en a tous un en tête. Chez Tosho, la deuxième saison de One Punch Man nous a donné envie de retourner tous nos bureaux. Il existe une multitude d’exemples, cependant on en a sélectionné 3 pour vous !
J’espère que vous êtes prêt. Aujourd’hui on va casser du sucre sur ces animes qui n’ont pas fait honneur à la dinguerie qu’était leur manga !
Berserk !
On ne le présente plus ! Le classique de Kentaro Miura (R.I.P à lui) a eu droit à deux adaptations en animes (1997, 2016) et à trois films d’animation. Dans Berserk, on suit l’épopée de Guts souhaitant se venger de son ancien ami et compagnon d’arme Griffith.
Il est vrai que l’anime de 1997 apparaît moins pire que ces successeurs sur de nombreux points. Néanmoins, l’animation n’a jamais pu faire autant vibrer que sa version papier.
Déjà, les dessins de Miura ! Toute l’œuvre joue sur des contraste de noir et blanc magistralement mené par l’auteur. Chaque nouvelle planche est un délice pour les yeux.
La planche de Guts avec l’armure du berserker ou celle de la ville de Falconia hante les nuits de l équipe !
Son dessin arrive à nous plonger dans l’ambiance si atypique qu’est Berserk. Miura, avec son trait précis, nous plonge dans cette atmosphère sombre, sale et magnifique, qu’est celle de l’œuvre phare de la Dark fantasy. L’auteur est un réel technicien. Chaque planche est travaillée quasiment aux pixels près.
C’est ce qui fait la différence majeure entre le manga et l’animé : ces dessins fous qui nous font tomber entièrement dans l’univers et l’histoire de Guts.
D’ailleurs, il faut souligner que les adaptations animé ne racontent seulement que le début du manga. L’arc de l’âge d’or est génial, oui, mais la suite est une vraie masterclasse offerte par le génie Miura ! Il faudra déjà lire le manga pour avoir un récit de l’arc rétrospectif de la jeunesse de Guts. En effet, les films et les deux animés ont souvent coupé des parties importantes de l’enfance de Guts. Mais aussi, la suite du manga non encore adapté permet de comprendre toutes les conséquences que l’âge d’or à laisser aux protagonistes Guts et Griffith, et d’apprécier enfin toute leur profondeur et leur objectif.
Berserk est encore une expérience à absolument faire en manga !
Ajin
Ajin, de Tsuina Miura (encore un), est une petite pépite à découvrir absolument en manga. L’histoire suit Kei, un jeune lycéen brillant, assez taciturne qui suite à un accident apprend qu’il est un Ajin, un être pouvant ressusciter, quasiment, à sa guise. Dès lors, sa vie bascule et Kei doit apprendre à survivre tout en cachant son incroyable capacité.
Ce manga a connu une adaptation en anime en 2016 par les studios Polygon Pictures découpé en deux saisons. Malheureusement, le rendu final est relativement décevant au regard de l’œuvre originale de Tsuina Miura.
En effet, sans parler de la C.G.I (n’entrons pas dans ce débat …), la narration de l’anime, trop rapide, fait perdre en saveur à l’histoire. Le développement des personnages, autant Kei que Satô (l’antagoniste principale), apparaît bâclé lorsque l’on connaît le manga. Le personnage de Kei est à la frontière de l’anti héros. Son côté égoïste et égocentrique se combine finement à l’intrigue et la narration proposée par le Mangaka dans son œuvre. Son évolution se construit tout au long des tomes et des pages de façon crédible et humaine. L’anime épure beaucoup de l’œuvre de Tsuina Miura offrant un rendu pitoyable.
Kei est un garçon, un jour, arrogant au cœur froid puis le lendemain, il prêt à tout pour sauver l’humanité (Mouais, pas convaincu) …
L’anime passe trop rapidement ou sous silence des événements importants voire majeurs qui viennent consolider l’histoire originale. Une réelle frustration naît au visionnage !
L’anime emprunte une trame scénaristique différente s’éloignant fortement de l’œuvre originale. L’histoire inédite proposée par l’anime d’Ajin transforme, au-delà des personnages, l’intrigue complète de l’histoire. Et sans grande surprise le résultat est assez moyen, voire horrible quand on a lu l’œuvre de Tsuina Miura.
On ne peut que vous dire de lire Ajin ! Le manga vaut sacrément le détour avec des personnages intéressants et bien construits, une intrigue bien portée et des graphismes vraiment plaisants. Ajin n’a vraiment pas volé son prix Tezuka !
Venez vite découvrir cette folie sur Tosho !
The Promised Neverland
L’anime de The Promised Neverland a marqué le début de l’année 2019. Cet anime de deux saisons a été produit par les studios CloverWorks connu pour l’anime Persona 5 ou encore la dernière saison de Fairy tail.
En termes de dessin, l’animation de The Promised Neverland est sublime. Les seiyuus et la musique sont au top proposant ainsi une adaptation animé plaisante autant à l’œil qu’à l’oreille.
Mais lorsqu’on regarde la narration et la trame scénariste de l’anime … Une énorme déception !
The Promised Neverland suit l’histoire d’Emma et de ses frères et sœurs qui vivent dans un orphelinat avec leur « maman », maîtresse des lieux. Cependant lorsqu’Emma et ses proches découvrent qu’ils ne sont qu’en fait que de la nourriture élevée à la solde de démons par leur « maman ». Ils décident de tout faire pour s’évader de l’orphelinat afin de sauver leur vie.
Au regard de ce résumé, notre attente réside dans le plan d’évasion. L’auteure Posuka Demizu arrive magistralement à transmettre les émotions des personnages et leurs réflexions dans l’échafaudage de leur plan. L’anime des studios CloverWork a fait le choix de supprimer bons nombres de ses phases d’interrogation qui donne toute sa saveur au manga. L’anime propose une version accélérée de l’histoire qui peut convenir à une première rencontre avec The Promised Neverland. Mais ne pas le lire serait une grosse erreur. Il s’agit de l’anime en mieux. L’intrigue est finement ficelée et maîtrisé par Demizu. Le plus gros regret de l’anime de The Promised Neverland réside dans sa seconde saison qui a fait couler beaucoup d’encre. (Et on comprend pourquoi ! )
La dernière saison se torche carrément avec l’œuvre de Demizu en oubliant d’introduire des personnages incroyables et important pour l’intrigue et même en changeant carrément l’histoire (quasiment la suppression d’un arc entier) pour un résultat bien moins satisfaisant que l’œuvre original.
Vous l’auriez compris The Promised Neverland est à lire pour pouvoir l’apprécier !
C’était une petite sélection des mangas supérieur à leur adaptation animée.
Balancez vos avis et les animés qui selon vous n’ont pas fait honneur à leur manga.
C’est tout pour nous,
L’équipe Tosho
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